Actualités
À la Une :
La loi n° 2021-1018 du 2 août 2021 entre progressivement en application (à partir du 1er avril 2022 et jusqu’en 2024). Elle vise à renforcer la prévention en matière de santé au travail, à moderniser les services de prévention et de santé au travail et à décloisonner la santé publique et la santé au travail.
Les services de santé au travail sont renommés et deviennent des Services de prévention en santé au travail (SPST) avec pour mission d’accentuer la prévention en entreprise, dont une prioritaire portant sur le maintien en emploi et la prévention de la désinsertion professionnelle. Les missions des SPST interentreprises s’étendent aux travailleurs indépendants qui le souhaitent.
Il est attendu que les SPST intègrent d’avantage les enjeux de santé publique (campagnes de sensibilisation aux bénéfices de la pratique sportive, de vaccination, de dépistage…). Ils pourront s’appuyer sur un réseau de praticiens correspondants parmi des médecins de ville volontaires pour assurer une partie des visites d’information et de prévention.
Ils devront proposer une offre socle de services dont la liste sera définie par le comité national de prévention et de santé au travail (CNPST).
Autre nouveauté, les SPST feront dorénavant l’objet d’une certification (STSA avait été audité par l’AFNOR en 2009 pour certifier son engagement dans une démarche de progrès), réalisée par un organisme indépendant, et visant à porter une appréciation à l’aide de référentiels (non encore défini) sur la qualité et l’effectivité du service rendu aux entreprises, sur l’organisation et la continuité du service, la gestion financière et la conformité des systèmes d’information..
Nouveautés et changements :
- La visite médicale de mi-carrière : son objectif est de vérifier si le poste occupé par le salarié est en adéquation avec son état de santé et de détecter le risque de désinsertion professionnelle (article L4624-2-2 du code du travail).
- La visite post-exposition ou post-professionnelle : Le salarié qui cessera d’être exposé à certains risques au cours de sa vie professionnelle bénéficiera de cette visite afin de dresser un état des lieux des expositions et de mettre en place, le cas échéant, un dispositif de surveillance médicale post-professionnelle.
- La visite médicale de reprise après un arrêt maladie non professionnel d’au moins 60 jours (Ce qui ne change pas : la visite de reprise après une absence pour cause de maladie professionnelle ou après une absence d’au moins 30 jours pour cause d’accident du travail)
- La visite médicale de pré-reprise pourra s’appliquer pour les salariés en arrêt de travail de plus de 30 jours et le médecin du travail pourra être à l’initiative de cette visite lorsque le retour du travailleur à son poste est anticipé (article L4624-2-4 du code du travail).
- Le suivi médical à distance (article L4624-1 II du code du travail) est autorisé sous réserve que le consentement du salarié soit recueilli avant de tenir une telle visite et que le dispositif respecte la confidentialité des échanges.
- Un rendez-vous de liaison (article L1226-1-3 du code du travail) lorsque l’arrêt de travail dépasse 30 jours. Ce rendez-vous n’est pas une visite médicale mais a pour objet d’informer le salarié des possibilités qui s’offrent à lui en matière de maintien en emploi, d’actions de prévention de la désinsertion professionnelle, d’examen de pré-reprise et de mesures individuelles d’aménagement, d’adaptation ou de transformation du poste de travail. Il s’agit de maintenir les liens entre l’employeur et le salarié en incapacité temporaire de travail de longue durée tout en y associant le SPST.
- Le médecin praticien correspondant (article L4623-1 IV du code du travail) disposant d’une formation en médecine du travail pourra contribuer en lien avec le médecin du travail au suivi médical du salarié (mesure applicable le 1er janvier 2023).
- Un passeport de prévention : Il s’agit d’un nouveau document de référence qui comportera attestations, certificats ou encore diplômes que le salarié a obtenu en matière de sécurité et e santé au travail. Il pourra être rempli par l’employeur, les organismes de formation ou par le salarié lui-même. Ce passeport devra être effectif à partir d’octobre prochain.
- Les membres des CSE (comité social et économique) devront désormais suivre une formation santé et sécurité de cinq jours minimum. Le coût de cette formation est à la charge de l’employeur. En revanche, dans les entreprises de moins de 50 salariés, le financement des formations SSCT des élus du CSE pourra être prise en charge par les opérateurs de compétences (OPCO).
- Nouvelle définition du harcèlement sexuel (article L1153-1 du code du travail) : définition étendue aux propos et comportements à connotation sexuelle ou sexiste, à un caractère collectif. L’employeur devra mettre à jour son règlement intérieur pour intégrer cette nouvelle définition.
- Le dossier médical partagé ouvert aux médecins du travail (avec le consentement du salarié). A l’inverse, le dossier de santé au travail du salarié sera désormais consultable par le collaborateur ou par des médecins tiers. Ce qui n’était pas le cas jusqu’à présent. Ces mesures devront être effectives le 1er janvier 2024 au plus tard.
- Document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP) : Le texte renforce l’obligation de transcription et de mise à jour du DUERP
Le renforcement de la prévention des risques avec le DUERP :
- Traçabilité des risques auxquels les salariés ont été exposés.
- Evaluation des effets combinés de l’ensemble des agents chimiques dangereux en cas d’exposition successive ou simultanée.
- Intégration des éléments concernant la qualité de vie et des conditions de travail (QVCT).
- Acteurs pouvant être sollicités pour élaborer le DUERP : le CSE, les « référents en prévention santé sécurité » et le SPST.
Le nouvel article L4121-3 du code du travail précise que l’employeur peut également solliciter le concours des personnes et organismes (article L4644-1 du code du travail) : un intervenant en prévention des risques professionnels appartenant au service de prévention et de santé au travail interentreprises ; le service de prévention d’une caisse de sécurité sociale ; organismes et instances des branches professionnelles, et l’agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail.
- Mise à jour du DUERP : Seules les entreprises de plus de 11 salariés devront effectuer une mise à jour annuelle. Pour les autres entreprises, la mise à jour devra être réalisée en cas de modifications des conditions de travail ou d’information supplémentaire pouvant impacter la santé ou la sécurité.
- Accès au DUERP facilité : La loi impose la dématérialisation du DUERP et de ses mises à jour afin de permettre l’accès aux salariés et anciens salariés de la société mais également à toute personne ou instance pouvant justifier d’un intérêt à y avoir accès (Les médecins du travail, professionnels de santé). Cette obligation sera mise en place progressivement en fonction de l’effectif de l’entreprise : à compter du 1er juillet 2023 pour les entreprises dont l’effectif est supérieur ou égal à 150 salariés au plus tard. A compter du 1er juillet 2024 pour les entreprises dont l’effectif est inférieur à 150 salariés.
- Conservation du DUERP : Obligation de le conserver ainsi que ses mises à jour pendant une durée au moins égale à 40 ans.
- Actions de prévention :
- Pour les entreprises d’au moins 50 salariés : Mise en place d’un programme annuel de prévention des risques professionnels et d’amélioration des conditions de travail (Papripact).
- Pour les entreprises de moins de 50 salariés : Mise en place d’une liste d’actions de prévention des risques et de protection des salariés.
Autres actualités
WEBINAIREVOTRE DUERP EN LIGNE GRÂCE A L'OUTIL "NOA" : EXPLICATIONS ET DEMONSTRATIONSJeudi 5 décembre 2024 – 11h30Durée :...
Lire la suite ›LE DUERP : MAÎTRISEZ LES BASES POUR PASSER DES RISQUES A L'ACTION Jeudi 17 octobre 2024 – 11h30...
Lire la suite ›Le radon, un risque invisible : comment l'évaluer et le prévenir ? Jeudi 7 novembre 2024 – 11h...
Lire la suite ›L’activité physique pour améliorer le bien-être professionnel : Pourquoi et comment ? Jeudi 19 septembre 2024 – 11h...
Lire la suite ›Employeurs, comment rendre votre DUERP plus efficace : prise en compte des RPS, du genre et du climat...
Lire la suite ›Les risques liés à la canicule doivent être pris en compte dans le DUERP (Document Unique d’Evaluation des...
Lire la suite ›Chers adhérents, Mesdames, Messieurs,L’année 2023 a été, une nouvelle fois, riche en progrès pour Santé au Travail 68....
Lire la suite ›Plusieurs épisodes de fortes chaleurs - voire de canicule - sont susceptibles d'être prévus cet été. Conformément à...
Lire la suite ›Santé au travail 68 sera sur le stand GEST - Grand Est Santé Travail - au salon Préventica...
Lire la suite ›L'Assemblée Générale de Santé au travail 68 aura lieu : Mardi 18 juin à 16h30 A l’auditorium de la...
Lire la suite ›Activez votre quotidien : l’impact de l’Activité Physique au travail Jeudi 21 mars 2024 – 11hDurée : 50 min...
Lire la suite ›Boostez votre santé au travail ! La promotion de l’activité physique et sportive est au coeur de la...
Lire la suite ›Le Dry January – Défi De Janvier est une campagne soutenue par un mouvement international : chaque année...
Lire la suite ›L'humain est un mammifère et à ce titre, soumis à des rythmes biologiques. Nos modes de vie et...
Lire la suite ›La 8e édition de Mois Sans Tabac est lancée et se terminera fin novembre. Alors qu'encore un quart...
Lire la suite ›à partir du 17 octobre 2023, les salariés suivis pas Santé au Travail 68 auront accès à leur...
Lire la suite ›Nous vous l’annoncions : nous démarrons un nouveau partenariat avec un logiciel de santé et prévention au travail...
Lire la suite ›A partir du 17 octobre 2023, une nouvel "Espace adhérent" sera accessible et permettra de mieux faire circuler...
Lire la suite ›Chers adhérents, Mesdames, Messieurs, Nous sommes très fiers de vous présenter le rapport d’activité 2022 de Santé au...
Lire la suite ›Depuis le 1er septembre 2022, les employeurs qui ont un règlement intérieur sont dans l'obligation de rappeler l'existence...
Lire la suite ›Depuis le 5 octobre, un site d’information a été mis en ligne afin de rassembler toutes les informations...
Lire la suite ›Prev'camp (Prévention des conduites addictives en milieu professionnel) est un dispositif d'accompagnement gratuit porté par le réseau Anact-Aract...
Lire la suite ›Déclarer l'accident du travail ou de trajet Le salarié doit informer son employeur dans les 24 h s'il...
Lire la suite ›Selon le dernier point épidémiologique COVID-19 du 23 juin de Santé Publique France, les sous-lignages d’Omicron BA.4 et...
Lire la suite ›Les réunions « Zoom », les points « Teams », les débriefings « Skype » … Toutes ces visioconférences font dorénavant parties des pratiques...
Lire la suite ›Santé publique France a déployé la plateforme « Les Employeurs pour la Santé », un dispositif inédit pour...
Lire la suite ›La Journée mondiale annuelle pour la sécurité et la santé au travail, qui a lieu tous les 28...
Lire la suite ›Ce qui change à compter de ce jour, 14 mars : Le port du masque n’est plus obligatoire...
Lire la suite ›Un nouvel arrêté du 7 avril 2021 vient définir des seuils de tension et de courant au-delà desquels...
Lire la suite ›Le Ministère de l’économie, des finances et de la relance vient de mettre à jour de son “Guide...
Lire la suite ›Suite à cette mise à jour du Protocole national, les obligations des entreprises en matière de télétravail ainsi...
Lire la suite ›Le tabac et l’alcool sont à l’origine de la grande majorité des cancers des voies aérodigestives supérieures. L’exposition...
Lire la suite ›Le protocole national du 23 mars 2021 renforce : Les obligations des entreprises en matière de télétravail dans...
Lire la suite ›